REISHI : Les vertus incroyables de ce champignon asiatique
Linghzi ou Reishi (Ganoderma lucidum) est un champignon asiatique symbole de santé, de bonne chance et de longévité et dont les puissants effets ont été documentés dans nombreux ouvrages de référence de la pharmacopée traditionnelle.
Pour résumer, les asiatiques pensaient (avec raison) qu’il avait la capacité de tonifier le corps, d’augmenter l’énergie vitale (le Qi) et la mémoire, de renforcer la fonction cardiaque, de soulager l’esprit, la toux, l’asthme, les insomnies, les palpitations et l’essoufflement. Il aurait également un fabuleux effet anti-âge (1).
Mais il y a bien plus encore !
En effet, la science a confirmé ses effets bénéfiques et de nombreuses études ont été menées pour mettre à jour le potentiel thérapeutique de ce champignon particulier.
Ainsi, les recherches scientifiques actuelles lui attribuent un puissant pouvoir hypoglycémique, immunomodulateur, antiallergique, hépatoprotectif, antiviral, antibactérien, antiinflammatoire, antioxydant, antiâge, cardiotonique, anticholestérol, hypotenseur, antifatigue, anticancer, etc.
Nous verrons en détails les résultats de ces études et les posologies recommandées en fonction des conditions tout au long de cet article.
Le REISHI, « l’herbe de la puissance spirituelle »
Le mot latin « lucidus » signifie brillant et se réfère d’une part à l’aspect vernis de la surface du champignon et d’autre part à la « lucidité » qu’il confère grâce à ses actions stimulantes.
En Chine Ganoderma lucidum s’appelle Linghzi alors qu’au Japon c’est Reishi ou mannentake.
Visuellement, le reishi est grand, sombre avec une texture ligneuse. On le trouve de couleur rouge, pourpre, bleu, jaune, noir ou blanc, mais c’est le rouge que l’on retrouve le plus communément dans le commerce.
Ce champignon se développe de Mai à Novembre sur les arbres morts, tels les chênes, les érables, les ormes, les saules et les pruniers.
Dans son milieu naturel, il pousse exclusivement en montagne dans les forêts profondes et nécessite plusieurs mois avant d’arriver à maturation.
Bien qu’en Asie, ce champignon soit utilisé pour ces propriétés pharmaceutiques et nutritionnelles, le mot chinois Lingzhi fait référence à la puissance spirituelle et à l’immortalité.
D’ailleurs il est considéré comme « l’herbe de la puissance spirituelle » et symbolise le succès, le bien-être, la divinité et la longévité.
Les preuves scientifiques actuelles viennent confirmer les avantages pour la santé du reishi, avantages qui sont à l’origine de son statut prestigieux en Médecine Traditionnelle Chinoise.
De plus, des résultats très intéressants ont été obtenus concernant son action en synergie avec d’autres plantes.
Composants bioactifs du REISHI
Ses principes actifs sont les polysaccharides, les triterpènes, l’adénosine, les vitamines, le germanium, les acides aminées, l’acide oléique (entrave la propagation des histamines), le cyclooctasulfur (inhibe fortement la propagation des histamines), la LZ-8 (protéine immunodulatrice) et l’acide ribonucléique (RNA – incite la production d’interféron).
Ces composants favorisent notamment le développement de nouvelles cellules saines.
Les bioactivités des polysaccharides du reishi présentent des effets anti-inflammatoires, hypoglycémiques, antiulcérants, antitumorigènes et immunostimulants (2).
De même, plusieurs peptidoglycanes ont été isolés dans le reishi. Ils ont une action immunomodulatrice et antivirale.
Le reishi contient aussi des triterpènes qui sont des composés organiques de la famille des terpènes.
De nombreuses plantes synthétisent les triterpènes pour se développer. On retrouve habituellement de grandes quantités de triterprènes dans la résine ou le latex, auxquelles on associe la bonne résistance aux maladies.
Plus de 100 triterpènes ont été isolés dans ce champignon, dont 50 uniques à l’espèce. Ce sont les triterprènes qui lui confèrent son goût amer ainsi que ses effets hypolipidémiants et antioxydants.
Une des propriétés des triterpènes est associée au traitement de l’asthme et de l’allergie, pour ses propriétés anti-inflammatoires puisqu’ils inhibent la libération d’histamine par les mastocytes et rétablissent l’équilibre normal des cytokines TH1 et TH2 (3).
Les triterpènes empêchent donc les réponses allergiques.
Activités hypoglycémiques
Les personnes diabétiques souffrent d’une hyperglycémie chronique car leur système de régulation du pancréas ne fonctionne pas.
Or, les composants du reishi ont montré avoir des effets hypoglycémiants chez les animaux.
Dans le reishi, ce sont notamment trois polysaccharides (le ganoderan A, B et C) qui sont responsables de la modulation de la glycémie (4).
Bien que la plupart des études aient été réalisées sur les animaux, une étude sur 71 personnes indique également l’activité hypoglycémiante du champignon.
Lors de cette étude, une moitié des personnes a pris le placebo. L’autre a pris des fractions de polysaccharides extraites de G. lucidum à hauteur de 1800 mg trois fois par jour sur une période de 12 semaines.
L’hémoglobine glycosylée (HbA1 C) et la glycémie ont considérablement diminué après 12 semaines confirmant ainsi l’activité hypoglycémiante du reishi !
Activité immunomodulatrice et antiallergique
Le reishi est considéré comme un puissant adaptogène.
C’est-à-dire qu’il a la capacité de réguler le système immunitaire en harmonisant le fonctionnement des systèmes nerveux, endocrinien et immunitaire.
Il aide le corps à se nettoyer et à se réguler tout en le fortifiant.
Diverses études ont montré l’effet immunomodulateur du reishi, c’est-à-dire qu’il stimule le système immunitaire ou régule ses inflammations.
De ce fait, il diminue les réactions allergiques, la sensibilité aux allergènes et fortifie la personne qui le consomme.
Ces différents composants améliorent la prolifération et la maturation des lymphocytes T et B, des cellules mononucléaires spléniques, des cellules NK (cellules tueuses activées dans la réponse immune antivirale) et les cellules dendritiques en culture in vitro et chez l’animal in vivo (5).
Concrètement, cela signifie que le reishi est un fabuleux allié pour votre organisme tout entier.
Activité hépatoprotective et gastro-protective
Notre foie, qui est notre organe d’épuration par excellence, est, à l’heure actuelle, fortement malmené par notre mode de vie.
Quand celui-ci fonctionne au ralenti c’est tout notre organisme qui en pâtit !
Or, plusieurs études sur les souris ont révélé que le reishi a de puissants effets hépatoprotecteurs. En effet, lors de ces études, des lésions hépatiques ont été induites par des produits chimiques pour étudier les effets du reishi sur le foie.
A titre d’exemple, de l’extrait d’eau chaude du champignon a été administré par voie orale à des souris 30 minutes avant l’administration d’éthanol.
Les résultats ont montré que le champignon avait un effet inhibiteur sur la formation de malondialdehyde (MDA), un composé chimique naturellement présent dans les tissus en tant que manifestation du stress oxydant et qui détruit le foie (6).
De plus, les différentes études réalisées sur le sujet montrent également les effets du champignon sur des lésions gastriques.
Les souris traitées avec le reishi pendant 14 jours ont vu la guérison de leur ulcère s’accélérer de façon considérable.
Entendons-nous bien, le reishi n’est pas un laisser-passer pour des excès de table au quotidien, mais il peut en revanche s’avérer d’une aide extrêmement précieuse pour protéger le foie et réparer les blessures hépatiques et gastriques.
Activité antivirale et antibactérienne
Les scientifiques orientent à-présent leurs recherches vers la découverte d’agents antiviraux et antibactériens capables de concurrencer les effets des antiviraux et antibiotiques classiques.
En effet, les cascades d’effets secondaires de ces médicaments couplés à l’émergence de souches résistantes et mutantes ont poussé les chercheurs à s’intéresser à l’activité antibactérienne et antivirale des plantes médicinales et des champignons (7).
En 2005, trois chercheurs, Li, Liu et Zhao ont conclu que GLPG isolé du mycelia de G. lucidum (une fraction bioactive du champignon) inhibait la réplication virale en interférant avec les premiers événements de l’adsorption virale.
De plus, des recherches ont été menées sur différents triterpènes du champignon, et certains ont révélé avoir une action contre l’activité de la protéase du VIH.
De même, un autre composant du reishi, un acide ganodérique, a montré des effets inhibiteurs sur la réplication du virus de l’hépatite B.
Enfin, des études in vitro ont mis en exergue que le champignon est plus efficace que les antibiotiques dans le traitement de E. coli, Micrococcus luteus, S. aureus, B. cereus, Proteus vulgaris et Salmonella typhi.
La combinaison avec certains antibiotiques augmenterait même son efficacité par une action additive ou synergique. Cependant, il montre également des effets antagonistes avec d’autres antibiotiques en contrecarrant par exemple les effets de la céfacioline et de l’ampicilline.
Activité antioxydante
La consommation de plantes riches en antioxydants aide à prévenir le cancer et les maladies chroniques (8). Les antioxydants aident à lutter contre les dommages oxydatifs ce qui a pour effet de préserver les cellules immunitaires.
Ces dernières peuvent ainsi maintenir leur surveillance et leur réponse immunitaire ce qui diminue les risques de mutation et de cancérogénèse.
Dans le reishi ce sont les polysaccharides et les triterpénoïdes qui ont une activité antioxydante. Il a été prouvé que ces derniers ont par exemple la capacité d’augmenter l’activité antioxydante totale du plasma peu après leur ingestion (9).
Attention cependant, car des études ont mis en évidence le fait que le reishi agit soit comme un antioxydant, soit comme un pro-oxydant. Tout dépendrait de l’environnement et de la concentration.
Activité cardiotonique, anticholestérol et hypotenseur
Des essais précliniques ont été menés pendant 12 semaines avec un extrait commercial sur des personnes souffrant de maladies coronariennes.
Les chercheurs ont constaté une réduction des symptômes suivants : palpitations, douleur dans la poitrine, essoufflement.
Il a aussi réduit le taux de cholestérol et a eu un effet hypotenseur (10).
Une autre étude réalisée sur 33 personnes a permis de mettre en évidence le fait que le reishi inhibait l’agrégation plaquettaire et a donné des résultats positifs dans le traitement de l’athérosclérose.
Activité antifatigue
Le reishi est traditionnellement utilisée en Chine et au Japon comme stimulant de l’état général.
Aussi, une étude menée en Chine sur 132 patients neurasthéniques a révélé que la consommation d’un extrait commercial de reishi a été plus efficace qu’un placebo pour traiter les symptômes de ce syndrome (11).
Activité anticancer
En France, le cancer est la première cause de mortalité.
Ainsi, c’est un défi majeur pour la médecine du 21ème siècle que de trouver des solutions pour faire baisser son incidence.
De nombreuses études in vitro et in vivo menées sur les animaux et les humains ont mis en évidence le fait que la présence de polysaccharides et de triterprènes conférait au champignon des effets chimiopréventifs et tumoricides.
En 2004, lors d’une étude menée sur 58 champignons (12), des chercheurs ont mis en évidence l’efficacité du reishi pour tuer les
cellules cancéreuses.
Ils ont constaté l’arrêt cellulaire et l’apoptose (mort cellulaire) dans diverses cellules tumorales animales et humaines à différents points du cycle cellulaire.
De plus, les expériences menées sur les animaux révèlent un taux inhibiteur moyen de la croissance des cellules tumorales allant de 70 à 100 % (13) !
En d’autres termes, des résultats spectaculaires et des rémissions complètes ont été observées chez les animaux testés (un tiers). Concernant
ses effets chimiopréventifs, des études ont prouvé que le reishi avait permis de restaurer le fonctionnement des lymphocytes T chez des souris ayant subi des irradiations au niveau de la rate (14).
Aucune toxicité n’a été constaté sur les rats sur plusieurs mois de traitements.
Le champignon de l’immortalité
Vous l’avez compris, le reishi est notre ami pour la vie, surtout si l’on souhaite que celle-ci soit longue.
Ainsi, de nombreuses expériences ont été faites pour évaluer les effets du reishi sur la longévité et le processus du vieillissement, et il s’avère qu’effectivement notre nouveau meilleur ami a comme la légende le raconte, le don d’allonger la durée de vie.
Par exemple, une étude sur les levures nourries au reishi a mis en évidence la similarité d’effets et d’actions entre le reishi et le resvératrol, un polyphénol célèbre pour ses activités anti-vieillissantes remarquables (5).
Enfin, une autre étude a quand elle mise en relief les capacités du reishi d’allonger jusqu’à 20% la vie des souris (soit l’équivalent de 15 ans pour un humain) (6).
Action synergique
Et si la combinaison du reishi avec d’autres composants potentialisait considérablement ses effets? C’est ce que des chercheurs du Pharmanex BJ Clinical Pharmacology Center à Beijing ont tenté de démontrer!
Ils ont étudié les bienfaits thérapeutiques de la combinaison d’extrait de reishi et de thé vert dans le traitement du sarcome chez les souris (15).
Au préalable ils ont d’abord injecté des cellules de sarcome aux souris par voie intrapéritonéale. Ils ont par la suite donné à un groupe de souris l’extrait de reishi seul, puis à un autre l’extrait de reishi et le thé vert, et enfin rien au groupe témoin.
Les souris qui ont reçu la combinaison du reshi et de thé vert ont vécu 12 jours de plus que celles qui n’ont eu que le Reishi.
Ces mêmes chercheurs ont réalisé une deuxième étude sur les souris pour cette fois-ci examiner la prévention du cancer.
Comme dans la première étude ils ont donné à un premier groupe du Reishi et du thé vert, dans un deuxième groupe que du Reishi et dans un dernier groupe, rien.
Les résultats ont permis de confirmer ceux de la première étude, c’est-à-dire que l’administration combinée des deux produits est beaucoup plus efficace que le reishi seul.
Ainsi préconisent-ils l’utilisation thérapeutique de l’utilisation combinée de ces deux substances comme traitement préventif au cancer et comme adjuvant.
Posologie
Il est recommandé de prendre un à dix grammes par jour (10 grammes étant un dosage élevé) de champignon séché ou l’équivalent sous forme de comprimés, de capsules ou d’extrait solide ou fluide en fonction de sa condition.
Dans les produits naturels et commerciaux, la teneur du reishi en ces trois principaux composants constitue le gage de sa qualité et varie en fonction des souches de champignons et des procédés de production
(cliquez ici pour obtenir du reishi top qualité ).
Le reishi est un ingrédient de choix pour le fonctionnement optimal du système immunitaire.
Cependant, la posologie doit être adaptée à chaque individu en fonction de son état de santé et son mode de vie.
Le reishi ayant une action de nettoyage de l’organisme, des effets indésirables peuvent survenir lors de la période de détoxination.
Il est donc recommandé de commencer par de petites doses puis de les augmenter graduellement.
Certains recommandent de faire une pause d’une semaine toutes les 3 semaines pour ne pas habituer l’organisme à ses principes actifs, alors que d’autres considèrent le reishi comme un aliment et donc l’emploient sur une base quotidienne.
Effets secondaires et contre-indications
Le reishi entraînent que peu d’effets secondaires, ces derniers étant d’ailleurs très en lien avec son action de nettoyage de l’organisme.
Cependant, comme toutes plantes ayant des propriétés très actives il est conseillé de demander l’avis de son médecin quant à son
interaction possible avec certains médicaments.
Ainsi, demandez conseil à votre médecin surtout si vous êtes enceinte ou sous traitement médicamenteux.
Par exemple, les personnes cherchant à augmenter leur pression artérielle devraient s’abstenir de prendre du Reishi en raison de ses effets hypotenseurs.
Les personnes diabétiques devraient consulter un praticien dûment formé pour obtenir un traitement personnalisé en raison du potentiel hypoglycémiant du champignon.
Éviter également pendant la phase aiguë d’une infection et ne pas combiner aux fluidifiants sanguins synthétiques.
Références bibliographiques
1/ Supplément à Classic of Materia Medica (502-536 AD) et Ben Cao Gang Mu par Li Shin-Zhen
2/ Van Der Hem et al., 1995
3/ Miyazaki et Nishijima, 1981; Hikino et al., 1985 ; Tomoda et al., 1986 Bao et al. 2001 ;Wachtel-Galor, Buswell et al., 2004
4/ Ganoderma lucidum : Un puissant grand champignon pharmacologique. Sanodiya et al. (2009) Curr Pharm Biotech 10: 717-742.
5/ Hikino, Ishiyama M, Suzuki Y, Konno C. Mechanisms of hypoglycemic activity of ganoderan B: A glycan of Ganoderma lucidum fruit body. Planta Med. 1989;55:423–8.
6/ Bao et al. , 2001 ; Cao et Lin 2002 , Zhu, Chen et Lin 2007 ; . Ma et al 2008
7/ Shieh et al., 2001
8/ Wasser Weis A. L. Medicinal properties of substances occurring in higher basidiomycetes mushrooms: Current perspectives. Int J Med Mushrooms. 1999;1:31–62.
9/ Collins 2005 , R. Antioxidant intervention as a route to cancer prevention. Eur J Cancer. 2005;41:1923–30.
10/ Wachtel-Galor, Szeto Y. T, Tomlinson B, Benzie. F I. F. Ganoderma lucidum (Lingzhi): Acute and short-term biomarker response to supplementation. Int J Food Sci Nutr. 2004;1:75–83.
11/ Gao Y, Chen G, et al. A Phase I/II Study of Ling Zhi Mushroom Ganoderma lucidum (W.Curt: Fr.) Lloyd (Aphyllophoromycetideae) Extract in Patients with Coronary Heart Disease. International Journal of Medicinal Mushrooms 2004
12/ Tang W, Gao Y, et al. A randomized, double-blind and placebo-controlled study of a Ganoderma lucidum polysaccharide extract in neurasthenia. J Med Food. 2005 Spring;8(1):53-8.
13/ Tomasi Lohezic-Le D. F, Sauleau P, Bezivin C, Boustie J. Cytotoxic activity of methanol extracts from Basidiomycete mushrooms on murine cancer cell lines. Pharmazie. 2004;59:290–3.
14/ Miyazaki et Nishijima, Studies on fungal polysaccharides. XXVII. Structural examination of a water-soluble, antitumor polysaccharide of Ganoderma lucidum. Chem Pharm Bull. 1981;29:3611–16.
15/ Chen et al., 1995
16/ Li Zhang et Ying Qi de Pharmanex Shanghai R et D Center et Ningzhi Tan et Ling Gaodu Pharmanex BJ Clinical Pharmacology Center à Pékin, Matériaux fournis par la Fédérationdes sociétés américaines pour la biologie expérimentale
Avec Amour,
Audrey
