Interview de Chantal Cason

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Vers ses Terres Intérieures: Danse Thérapie, Psychogénéalogie :

Chantal Cason, Psychologue, Psychothérapeute, Psychogénéalogie et Art-Thérapie sur Le Plan de Grasse (06).

« J’ai un DESS de Psychologie Interculturelle, Option Clinique et Psychopathologie. Formée à l’Approche Psychanalytique et Groupale de la Famille et en Psychogénéalogie. Approche clinique de l’accompagnement individuel et groupal. Apports de l’Art-Thérapie, techniques corporelles et psycho-corporelles, Relaxation, Sophrologie, Psychodrame, Danse-Thérapie, Danse Initiatique d’Ancrage : le Longo. Approche de la Sexualité Tantrique… »

Découvrez son Interview Vidéo :

Sommaire  de la vidéo :

00:00 : Intro
01:05 : Qu’est-ce que la Psychogénéalogie
05:45 : Qu’est ce que l’inconscient ?
08:03 : Comment se libérer d’un héritage familial qui nous entrave
9:15 : Présentation des accompagnements en groupe thérapeutique (Danse Thérapie, Atelier d’Ecriture, Longo)
11:02 : Qu’est-ce que la Danse Thérapie ?
14: 40 : Qu’est-ce que le Longo
16:48 : Ethique d’accompagnement

Psychothérapie :

– Individuelle :
Etre écouté, accompagné dans les changements que vous traversez.
Ne pas rester seul avec ce qui vous fragilise… Entrevoir le sens… Traverser la tourmente des conflits et retrouver vos forces intérieures…
Premier Entretien : Durée 1h à 1h15
Ensuite, durée moyenne 50 mn. Entretiens hebdomadaires

– Conjugale ou Familiale :
Etre écouté, accompagné au plus près de vos difficultés relationnelles… Déposer ce qui vous pèse et vous submerge. Clarifier, dénouer les fils, entrevoir le sens… Apprivoiser les changements, redéfinir les relations vers un mieux être. Retrouver une harmonie conjugale ou familiale.
Premier Entretien : 1h30 à 1h45
Ensuite, durée moyenne 1h30. Entretiens en moyenne tous les 15 jours

Pour contacter Chantal Cason :
– Site Internet :Cliquez Ici
– Page Facebook : Cliquez Ici
– Adresse : 6 rue du 11 Novembre 06130 Le Plan de Grasse
– Tél. : 06 67 39 52 57
– Email : chantal.cason@gmail.com

Transcription de la Vidéo :

Je m’appelle Chantal Cason, je suis psychologue et psychothérapeute. Je propose des accompagnements individuels, conjugaux et aussi des accompagnements en groupe, notamment en groupe thérapeutique. Donc, ma formation de base est une formation on va dire classique, avec des apports d’autres approches comme la psychogénéalogie, comme la clinique inter-culturelle. Travailler donc avec des paramètres, des cadres de références différents de notre culture à nous.
Qu’est-ce que c’est qu’une angoisse, qu’est-ce que c’est que même l’inconscient dans d’autres cultures ? Quelles sont les formes d’expression de l’angoisse, quels sont les modes thérapeutiques pour y répondre ?

Ça m’a amené à réfléchir à la notion d’appartenance. C’est quoi appartenir ? c’est quoi construire une identité ?

Et on a des appartenances multiples. C’est une façon d’aller rechercher dans ce qui se répète, c’est toujours ça dans les accompagnements de toute façon. On ne va consulter et ne s’intéresser à quelque chose que quand ça se répète tellement, même si la forme change, mais le fond revient.

Et donc du coup ça questionne et quand on a un peu fait le tour de son histoire individuelle que ce soit l’enfance, etc.
eh ben, forcément on s’aperçoit…tiens, dans l’histoire familiale il y a eu aussi ou des deuils ou des traumatismes, des choses non résolues, des secrets.

Et, assez naturellement, moi je dirais, c’est pas le thérapeute forcément qui induit ça.

Mais assez naturellement les personnes se demandent : mais bon, qu’est-ce qui s’est passé ?

Et puis, un peu comme un puzzle, par recoupement, par rapprochement. Tiens, il y a tel héritage qui s’est pas fait. Tiens, avant de mourir, telle personne a livré tel secret.
Et on se rend compte que voilà, ça agit.
Je peux donner des exemples réels. J’ai travaillé 20 ans dans un centre de prévention de l’isolement et du suicide. Donc c’était un travail en équipe pluri-disciplinaire avec des art-thérapeutes, des psychomotriciens, psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux, etc.
J’ai accompagné une dame qui a fait ce qu’on appelle une décompensation puerpérale, c’est-à-dire après la naissance de son fils elle a fait un délire. Elle a été hospitalisée, moi quand je l’ai reçu elle avait une quinzaine d’années de psychiatrie avec des traitements lourds, etc.

Et quand on a remonté le fil de son histoire, on a fini par trouver. Mais bon c’était long quand même. On a fini par trouver que, une aïeule, donc je crois que c’était une arrière grand-mère avait eu un fils qu’elle avait abandonné. Et ensuite, donc à chaque génération, les hommes avaient des problèmes psychiques très graves donc c’était des hommes qui ne tenaient pas. Elle avait : le frère d’un grand père schizophrène, elle même, elle avait deux frères qui étaient en grande difficulté dont un avec l’alcool …
Enfin bon, énormément de difficultés du côté des hommes. Elle avait aussi un fils qui était en difficulté psychique du fait aussi de cette histoire. En fait, son délire c’était elle donnait, elle donnait son fils : allez-y prenez le, moi je ne peux pas m’en occuper. En fait voilà, le lien ne se faisait pas, la connexion primaire de base ne se faisait pas. Et ça, en psychogénéalogie, on l’entend, on le décode comme une mémoire qui se répète, c’est-à-dire : quand, avec qui et où est-ce qu’il y a pu avoir une connexion qui ne s’est pas faite, entre une mère et son enfant par exemple ?

Donc on a remonté le fil comme ça, et il se trouve qu’à Toulouse, là où je travaillais, on était tout près de l’hôpital de la Grave, et c’est là où on venait déposer les bébés autrefois, et il y avait ce qu’on appelle un « tour », c’est-à-dire qu’il y avait dans le mur, l y a une sorte de plaque qui tourne où on déposait les bébés, on sonnait la cloche, et puis à l’intérieur, les religieuses faisaient tourner et récupéraient les bébés.

Et donc cette dame, elle est allée voir ça. Je lui ai suggéré pour qu’elle se représente parce qu’elle était vraiment …bon là on était à la fin de l’élaboration mais elle était vraiment perdue dans, dans la réalité quoi… Et donc, petit à petit, elle a réussi à se représenter et à reconstruire le fil d’une histoire. Et quand elle est allée voir ce tour là, elle a vraiment eu une émotion et elle a compris ce qu’avait pu ressentir son aïeule et donc, elle a ré-humaniser un peu toute cette histoire.

Bon, après on a fait un travail d’équipe, ce n’est pas que mon accompagnement bien sur, mais elle n’a plus jamais été hospitalisée, elle n’a plus jamais déliré. Elle a gardé son traitement, elle avait un traitement de fond qu’elle a gardé. Elle a beaucoup réduit parce qu’elle avait beaucoup d’anxiolytiques, etc. elle a gardé son traitement de fond mais elle a repris des activités, à un moment donné elle avait même repris une activité professionnelle. Et à la fin, après moi quand je suis partie, elle était en train d’écrire son histoire. Donc, c’était vraiment superbe quoi, ca m’a beaucoup touché cet accompagnement là.

 

Bon, la notion d’inconscient, comme j’explique aux enfants quand je les reçois, on est porteur de tout un tas de choses, on a des mondes à l’intérieur de nous qu’on ne sent pas. Comme je leur dis, le soir quand ils s’endorment, ils font un rêve où il se passe des choses, où il y a pleins de couleur, plein de ressentis, plein d’émotions, et le rêve il ne tombe pas du plafond. Il est en eux, mais ils ne le sentaient pas. Donc ça, c’est l’approche un peu classique. C’est aussi ce que j’ai exploré à la base dans ma psychanalyse, et dans tout mon travail universitaire, etc.

 

Mais, il y a aussi, parfois, comment on pourrait dire ça… c’est la notion de mémoire. Et c’est vrai que la notion de mémoire, jusqu’à il n’y a pas longtemps, on l’avait réduite et cantonnée aux gènes. Donc c’est des petites particules là, dans l’ADN qui détermineraient tout, pareil, il y a pleins d’écoles différentes. Et, aujourd’hui avec la physique quantique on s’aperçoit que le déterminisme il est pas aussi figé que ça, c’est-à-dire qu’il y a au gré des événements, notamment des stress, des grands deuils, des choses qui humainement mettent à mal nos capacités de métaboliser. Donc, les émotions ça se métabolisent, psychiquement aussi, on métabolise les choses, on les représente aussi : pour les traumatismes, il faut un temps. Et on s’est aperçu que tout ce qui n’était pas métabolisé s’encodait aussi, dans notre ADN et c’était pas des gènes. Il y a plein d’articles là dessus, je n’invente rien.

 

Mais, c’est vrai que, en psychogénéalogie, ou les gens qui sont allés chercher un petit peu, j’allais dire, sur les bords de l’approche classique de la psychologie, Ils se sont aperçus qu’effectivement, il y avait ces mémoires là qui étaient actives. A un moment donné, quand on touche à quelque chose de fort qui va reconnecter, qui va rendre à un ancêtre ou reconnaître en gratitude quelque chose qu’on a reçu d’un ancêtre ou bien, pacifier quelque chose avec un ancêtre, parfois, des actes symboliques rajoutent quelque chose.

Mais pour moi, ce qui est important, c’est surtout pas de plaquer : bon alors vous avez ça, donc on va faire ça. Déjà j’essaie de l’élaborer avec la personne c’est-à-dire bon, qu’est-ce qui ferait du sens pour elle. Pour moi mon approche c’est : qu’est-ce qui fait du sens pour la personne ? Parce que la psychogénéalogie c’est pareil. L’histoire familiale, vous prenez quatre enfants d’une fratrie, c’est pas la même psychogénéalogie pour chacun, pourtant c’est les mêmes ancêtres. Mais qu’est-ce qui fait sens pour chacun ? A la place qu’il a : si c’est l’aîné, le second, si c’est un garçon, une fille, si avant il y a une fausse couche, si après il y a un décès. Tout est significatif par rapport à la personne où elle est située. Donc ça, ça s’élabore.

 

Aujourd’hui dans mes accompagnements, dans ma pratique donc la plupart du temps ce sont des accompagnements on va dire « classique », individuel ou en couple, ou des accompagnements avec des enfants. Dans le cadre de ces accompagnements là, je peux intégrer de la psychogénéalogie si c’est justifié à un moment, donc en dehors du travail de groupe. Et, je propose donc aussi des accompagnements en groupe thérapeutique où là il peux il avoir une approche psycho-corporelle, donc de la danse thérapie, des groupes de femmes, et puis, dernièrement aussi, une danse initiatique d’ancrage qui s’appelle « Le Longo ».

 

Je pratique aussi l’accompagnement en groupe thérapeutique avec l’écriture donc qui est un support que j’aime beaucoup utiliser qui n’est pas une approche technique, mais une façon d’aller explorer un monde intérieur, d’exprimer par l’imaginaire tout un tas d’émotions, même des choses que l’on n’imagine pas porter en soi. Donc ça peut être très valorisant pour les personnes de se rendre compte qu’il y a toute une richesse intérieure et qui peut aussi être porteuse et révélatrice d’une problématique intérieure et après on peut travailler ça. C’est très riche, c’est souvent, même dans les échanges il y a des effets miroirs entres les personnes, c’est très intéressant comme approche.

 

Alors la danse thérapie, c’est toujours pareil, c’est la danse thérapie que je pratique. C’est un peu la synthèse de tout un parcours. Moi j’ai eu une approche, bon avec une amie et collègue qui était danse thérapeute. Voilà, auprès de qui je me suis formée en atelier. Mais aussi, avec le mouvement sensoriel, qui fait beaucoup appel à la proprioception et qui fait beaucoup appel aux axes et aux vrilles dans le corps. C’est-à-dire on a des axes : haut/bas, avant/arrière, droite/gauche. Et quand j’accompagne quelqu’un dans un mouvement je peux voir les zones du corps qui sont pas animées et de quels axes. Par exemple : classiquement quand on danse on est dans le latéral, donc ça peut être aussi « j’y vais, j’y vais pas, j’y vais, j’y vais pas », c’est oui/non, c’est je sais pas …bon.

 

Et, on peut utiliser le mouvement tel qu’il est pour une personne, et il peut y avoir aussi des membres qui ont une amplitude très réduite pour aller développer ça. Trouver un niveau d’expression beaucoup plus libre et aussi comprendre qu’est-ce qui se passe. Par exemple une personne, là, que j’accompagne qui est en difficulté de santé importante, qui est en arrêt longue maladie. A un moment donné j’ai proposé un travail au sol pour aller de l’avant et elle n’y arrivait pas, il y avait quelque chose dans son corps qui reculait toujours. Donc on a fait un travail par exemple avec la tête, et elle allait jusqu’à l’obstacle, c’est-à-dire l’obstacle c’était un coussin, et elle n’arrivait pas. Et dans son corps elle a trouvé à un moment donné une vrille pour pouvoir aller de l’avant, sinon, comme elle trouvait l’obstacle, hop elle reculait. Donc il y a toute une organisation dans le corps, on pourrait dire  à la fois dans la physiologie et dans l’expression.

 

Le groupe de danse thérapie aujourd’hui s’adresse à des patientes, à des personnes que j’accompagne en individuel, ou alors pour des personnes qui me contacteraient pour ce travail spécifique mais que j’ai rencontré préalablement en séance individuelle parce que je souhaite vraiment faire un travail à la carte avec, là où en sont les femmes, puisque c’est un groupe de femmes.

Et, quels sont les leviers, quel est le cheminement adapté à chacune et aussi (ça se sont des petits groupes, je travaille avec 6 personnes maximum) dans la dynamique de groupe, je veux travailler avec une cohérence de cheminement pour chacune et ensemble.

C’est aussi un travail sur l’intériorité, c’est-à-dire que il y a le volet je m’exprime mais il y a aussi le volet je m’écoute, je ressens et qu’est-ce que je découvre de moi. Donc les femmes qui viennent on pourrait dire c’est pour tout ce qui concerne le féminin, l’identité féminine, la confiance en soi à-travers le corps, et  la sexualité évidemment et aussi tout simplement une envie de se découvrir une sorte de vitalité qui n’est plus là, une espèce de sclérose qui peut se faire.

 

Le Longo est enseigné par Elima qui est un congolais qui a fait la synthèse de trois danses initiatiques d’Afrique et qui a synthétisé ça en 36 mouvements codifiés et moi ce que j’ai trouvé très très très intéressant dans cette danse c’est le côté travail cerveau droit/ cerveau gauche. C’est-à-dire c’est une danse qui fait travailler des dissociations constantes. Donc, la tête va dans un sens, elle suit la jambe par exemple pendant que le bras fait autre chose. Et puis ensuite on inverse. Parfois on le fait en physiologique, parfois en non physiologique.

Quand on marche par exemple et bien si on avance la jambe droite, c’est le bras gauche qui est en équilibre et donc des fois on fait au contraire, tout a droite, tout à gauche, etc. Donc j’ai trouvé que c’était quelque chose de très très intéressant pour être centré.

 

Danse Initiatique ça veut dire aussi que c’est une danse qui considère que l’ancrage c’est pas seulement être sur Terre. C’est considérer que nous sommes des êtres avec un corps et un esprit et que nous avons a associer ces deux. Donc l’ancrage il est dans l’être que nous sommes et il n’est pas juste dans le corps. On ne peut pas dissocier ses deux aspects là. Effectivement moi j’appelle ça le Qi Qong africain. De la même façon qu’un Qi Qong c’est une discipline. Donc apprendre à être centré(e), à discipliner notre mental, à être dans un équilibre émotionnel.

Tout ces exercices là amènent à un calme intérieur, à faire le vide, et se pratiquent dans la répétition. On a besoin de la répétition pour rentrer dans l’énergie de ces danses, et pour aussi petit à petit, ancrer dans le corps, vraiment une aisance.

 

C’est vrai souvent j’observe les gens qui viennent me voir peuvent être inquiets de : « mais à quoi on va toucher ? ». Alors, on porte déjà tout, tout est déjà là donc on le porte déjà, donc on ne va pas aller chercher des choses qui n’existeraient pas.

On ne s’adresse qu’à ce qui est nécessaire, c’est-à-dire qu’on est pas obliger de tout détricoter. On est pas obligé d’aller dans tous les recoins d’une histoire, d’une vie. C’est : qu »est-ce qui est utile ?

 

Si vous voulez plus de renseignements vous trouverez toutes les informations sur le descriptif de la vidéo.

Merci beaucoup. »

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